Je me souviens d'elle. Son pelage brûlant au soleil, et ses yeux verts lumineux. C'était elle la plus belle, la plus importante. C'était une reine, la reine de mon cœur. Feulement Enflammée. Je crois que ç'a été la seule à qui je me suis vraiment attachée. Les autres... N'avaient pas une place aussi importante dans mon petit cœur de pierre. Mais cette femelle, elle était tout, elle avait mordue mon âme jusqu'au plus profond, seulement, elle était partie avec. Je la regrette encore. Ses feulements, ses miaulements de rages, oh... Elle était tellement parfaite. Son caractère de Feu, son apparence gracieuse et élégante, et son agilité unique. J'aimais nos prises de gueules, nos engueulades, et lorsque, au bout de nos minis guerres, elle se jetait sauvagement sur moi et me mordait l'oreille. J'avais été tellement surpris la première fois que je l'avais repoussée. Je m'en souviens, elle m'avait regardé avec ceux des chatons, lors de leurs premières lunes. Elle était tellement mignonne... L'inconvénient, c'est qu'elle ne s'entendait avec personne dans le Clan. J'étais un jeune guerrier très apprécié dans le Clan, lorsque nous étions tombés amoureux. Seulement, quand les autres membres l'eurent appris, en particulier les femelles, des critiques fusèrent, et les regards sur moi changèrent. Je n'étais plus Panthère des Nuits, le beau chat noir, serviable, courageux, redoutable, et amusant. J'avais pourtant bien commencé, après mon baptême, quand je n'avais pas encore fait la connaissance de Feulement Enflammée. En effet, les deux lieutenants me léguaient leur confiance, ils me mettaient régulièrement à la tête des patrouilles. Je dois avouer que moi, ça m'avait fait bizarre, ce moment où tout le monde te regardait de travers, uniquement parce que tu avais écouté ton cœur. Je leur en voulais, à mon clan tout entier et à Feulement Enflammée. Mais je crois que je commençais à changer... Elle me causait beaucoup d'ennuis, parce qu'elle me poussait à faire des bêtises, comme voler la mousse de la pouponnière pour la mettre dans notre nid à nous deux, qu'on se partageait durant les nuits. Je devenais comme elle au fur et à mesure que je continuais de l'aimer. Je devenais agressif, méchant, et égoïste. Pourtant, même avec ce regard que tout le monde me lançait, j'étais heureux. Car l'élue de mon cœur m'aimait. Elle savait qui j'étais, et elle voulait faire sa vie avec moi. Il y avait pourtant du bon en elle. Elle me rendait plus fort, car le simple fait de savoir qu'elle me regardait dans les combats pour s'assurer que tout allait bien, me poussait à l'impressionner.
Quelques lunes plus tard, l'enfer commença. Feulement Enflammée m'avait pourtant assurée qu'elle était née dans le Clan du Lion, et qu'elle y resterait toute sa vie. Pourtant, elle causa une guerre, et j'y étais aussi pour quelque chose. Ce jour là, une patrouille du Clan du Puma s'était introduite sur nos terres, et avaient prétextée qu'elle voulait parler à notre Chef, à l'époque, Étoile de Pierre. J'étais dans cette patrouille, qui les avait accompagnés à notre camp. Je savais que cela ne présageait rien de bon, surtout en découvrant quels étaient les guerriers qu'ils avaient emmenés avec eux. : Univers du Chaos [Lieutenant du Clan, froid et sanglant], Désespoir du Diable [Jeune Guerrier un peu fou], Hurlement de Louve [Vieille femelle expérimentée], Nuage d'Agonie [Apprentie déterminée et sanguinaire], ainsi que Souffle de Poison [Mâle malin]. Une bonne patrouille de tueurs. J'étais derrière, c'était moi qui fermais la marche, et je tentais d'entendre la discutions des membres du clan ennemi, en vain. Ils étaient tellement discret que ça me rendait presque jaloux. Arrivés au camp, tous les chats hérissèrent leurs poils, mais Étoile de Pierre les calma. Les ennemis expliquèrent à mon chef qu'ils voulaient récupérer ma compagne, car elle était une membre du Clan du Puma, et cela se voyait. Ils étaient déterminés à la reprendre. Les membres du Clan du Lion n'hésitèrent pas une seconde, et miaulèrent ensemble, tout heureux. Je n'avais pas hésité à pousser un feulement, et m'était précipité face aux ennemis et les avais fait reculer en un feulement puissant de ma part. Ils s'étaient aussitôt mit en position d'attaques, et je leurs avais craché au museau qu'il faudra d'abord nous passer sur le corps. Seulement, je n'aurais pas imaginer que j'allais entrainer une guerre. Feulement Enflammée était tellement nerveuse et gênée, mais elle admirait mon courage, et pour moi, c'était l'important. La Guerre se produisit quelques jours plus tard. Je crois que j'étais le seul à combattre réellement, car j'étais le seul motivé à gagner cette guerre. Je n'avais donc pas hésité une seconde à me jeter sur le chef des Pumas. Ce combat était incroyable, et j'ai bien cru que j'allais mourir. Pourtant, le dernier coup que je donna fut fatale. Choqué, je découvris le corps du Chef du Clan du Puma à mes pattes. Je... Non c'était impossible... Avais-je gagné ?! Les membres du Clan Ennemis commencèrent à battre en retraite, triste et affolés. Je me retourna et chercha ma compagne du regard. Une fourrure rousse, une fourrure rousse... Oui ! Là ! Elle était coincé sous le cadavre d'un jeune guerrier ennemi. Je me précipita vers elle et l'aida à se relever. Mais elle ne bougeait pas. Je la regarda dans les yeux et l'appela doucement. Je sentis les larmes monter, elle ne répondait pas. Je lui mordis brusquement l'oreille, pour voir si elle avait au moins un peu mal... Je serrais le plus fort que je pouvais, et j'eus le gout du sang sur ma langue. Elle ouvra faiblement les yeux et murmura : "Tu as un descendant..."



Berk ! Je m'étais endormit dans un nid de mousse, sous un buisson, à l'abri des regards, dans un endroit caché de la Vallée. J'avais fait ce rêve, et je ne savais pas vraiment quoi en pens'...

- Bien le bonjour. Lança une voix de femelle.

Je détourna soudainement la tête, pupille dilatée. Je venais de me réveiller et était encore un peu nerveux. Je l'examina en vitesse et me calma en sentant son odeur. Elle était de mon clan, rien à craindre. Je lui répondis froidement (comme à mon habitude, avec tout le monde) :

- Mh... Bonjour. Que fais-tu par ici, sans patrouille et par temps de pluie ?

[Attention aux fautes. :) *Moi aussi j'en fais je sais, mais j'essaie de me relire*]

Je me retins de lui donner un bon coup de patte. Son irrespect me rendait fou. Ma propre lieutenante me parlait sur ce ton, comme ça. Était-ce une provocation ? Eh bien en tout cas, si elle ne changeait pas très vite de comportement, je serais contraint de la rétrograder. Ça ne va pas lui plaire, c'est bien normal, mais comment un chef pourra t-il confier son plus grand trésor aux pattes d'un chat qui ne lui fais pas confiance, qui le hais. Graine de Lune, même si c'était son caractère, aura intérêt à très vite changer de comportement si elle ne veut pas retourner dans la tanière des Guerriers. La solitude ? Ben oui, moi aussi j'aime bien ça, mais ton rôle est d'organiser des patrouilles et de s'assurer que le Clan ne manque de rien, et toi, tout ce que tu trouves à faire, c'est aller te balader soit disant parce que tu aimes ça. Mais je peux t'assurer que depuis que je me suis levée, je n'ai vu aucune patrouille partir, sauf une ou deux, certainement organisée par l'autre Lieutenant. Comme réponse, je laissa passer un soupir d'exaspération. Comme Graine de Lune me fatiguait à force.

-Et bien, chef, vous ne me reconnaissez plus? Je suis la lieutenante et vous devez savoir que j'aime me promener seule par le froid et la pluie. Vous ne savez donc pas que j'aime la solitude?

Ah ben non tiens, je ne suis qu'un petit idiot qui passe ses journées chez les bipèdes ! Non mais, elle me prend pour quoi là, sérieusement ? D'où est-ce qu'elle me parle sur ce ton ? Je prenais ça comme une provocation, c'est pourquoi, je n'hésita pas à lui répondre glacialement. :

- T'ai-je dit "Qui es-tu" par hasard ? Je sais qui tu es, cesse de t'apitoyer. Tu aimes la solitude ? Moi aussi, mais est-ce pour ça que je ne fais jamais rien dans mon clan, que je ne remplit par mon rôle de chef ? Non. Par contre, comme tu l'as dit, tu es Lieutenante, et ce rang ne t'oblige par à aller te balader seule et laisser toutes les tâches sur le dos de ton semblable. De plus, où est le respect dans tes paroles ? J'ai eus la grâce de te mettre Lieutenante car je croyais que tu étais la mieux placer pour ce rang, sérieuse, intelligente. Je croyais que je pourrais te faire confiance, que tu pourras me respecter. Mais non, c'est le contraire. Explique moi donc ta raison pour me parler aussi... Mal ?

M'étais-je montré si dur que cela..? A tel point qu'elle s'en sente vexé...? Je n'y avais pas fait attention, mais il est vrai qu'elle a peut être la particularité d'avoir un cœur de feu, mais qu'au fond, elle est un peu sensible.. Ce doit être ça. Quoi qu'il en soit, elle n'hésita pas un instant avant de me répondre froidement :

-Je viens d'être nommé, lieutenante, je prenais juste un peu de temps. Je suis désolée de vous avoir offensé, ce n'était pas mon but. Je vous respecte, mais ais-je le droit de m'exprimer aussi? Enfin, désolé... Pourquoi je vous parlais mal? [Fautes corrigés.]

Pourquoi ? Ahah, j'aimerais bien le savoir tiens. Non mais, comment ne pas réagir comme je l'ai fais face à cela...

-Ça je ne peux pas vous le dire, désolé.

De quoi ? Elle vient de me poser la question ou c'est moi..? Ah non ! Elle se la posait à elle même. D'accord. Ben le dit pas c'est pas grave, mais remplie les tâches qui te sont attribuées par rapport à ton rang! Je ne te demande rien d'autre. Elle commença à faire demi-tour, puis, tristement, elle continua :

-Bien... Si je ne remplis pas bien ma tache comme vous le dites, pourriez vous me dire se que j'ai à faire? J'ai l'impression de ne servir à rien.

- Il suffit de demander, aucun soucis. Ton devoir consiste simplement à organiser des patrouilles, de chasse, de marquages et sur les frontières. Tu peux aussi conseiller les mentors avec leurs apprenties, par exemple, un jour où le mentor est un peu perdu, tu peux lui conseiller de se rendre par exemple à la vallée pour entrainer son apprenti à la chasse. Rien de plus. Si tu es un peu perdue, tu peux demander conseil à ton semblable. Dis-je doucement, avec calme.

Elle sembla se calmer, et me remercia en un murmure. Je dois avouer que je fus plutôt fier de moi pour avoir gardé mon calme sur ce coup là. Elle sombra dans un petit rêve, car ses yeux commencèrent à se voiler, et elle eut l'air de m'oublier. Je ne la dérangea pas, pourtant, sa question me choqua :

-Vous avez déjà était malheureux, chef?

Hein ? Euh ? Quoi ? Moi ? Chef ? Malheureux ? Déjà ? Été ? Bah euuuh.. C'est à moi qu'elle parle là ? Je dois dire que j'ai un peu la tête qui tourne par rapport à cette question, venue si brutalement.. Comme ça quoi.

-Pardonnez moi...

Hein ? Pourquoi se pardonne t-elle ? Il n'y a pas vraiment de honte, et je dois dire que j'apprécie être prit comme les autres. Je ne veux pas de traitement de faveurs, enfin, ce n'est pas parce que je suis un chef qu'on ne peut pas me poser de questions, qu'on ne peut pas me connaitre... Par contre, je n'apprécie pas trop le dernier mot. Je suis comme elle, je suis un chat, je suis juste plus haut placé, mais est-ce une raison pour me craindre ?

- Pourquoi te pardonnes-tu ? Lui répondis-je doucement.